La Transylvanie est une région de Roumanie qui se situe aux pieds des Carpates. Avec ma sœur, nous sommes fascinées par les légendes et les mythes depuis notre plus jeune âge. Bien évidemment, l’idée partir en voyage en Transylvanie s’est imposée comme une évidence tant la région est associée à l’image du vampire. La découverte de cette région, à 1000 lieux des clichés réducteurs que véhiculent certains médias, fut une véritable claque pour nous deux. Un coup de cœur qui catapulte la Transylvanie dans le top 3 des régions que nous avons pu visiter. Son patrimoine culturel unique est marqué par de nombreuses influences à travers le passage des Daces, des Romains, des Hongrois… Embarquez avec nous dans un voyage à la croisée des mondes…
- Capitale de la Roumanie : Bucarest
- Décalage horaire depuis Paris : + 1h
- Document nécessaire : Carte d’identité pour les ressortissants de l’UE.
- Temps de vol : environ 3 h depuis Paris.
- Monnaie locale : leu
Paysages fabuleux, villages isolés et délicieusement pittoresques, forteresses médiévales merveilleusement bien conservées, palais ainsi que villes aux ruelles étroites et colorées… Les mots manquent pour décrire la richesse et l’authenticité de cette région tellement accueillante. Mais, au-delà de tout cela, c’est l’atmosphère qui se dégage des lieux qui nous as réellement séduites. Cette semaine fut comme un retour dans le temps. Voici les temps forts de notre voyage en Transylvanie.
Sibiu, la « petite Vienne »
Visiter Sibiu fait partie des incontournables lors d’un voyage en Transylvanie car il se dégage de cette ville un charme envoutant qui la classe parmi les plus belles villes d’Europe. Les Saxons entreprennent sa construction au XIIème siècle, sur le modèle de Vienne, à l’emplacement de l’ancien castrum romain. Son centre historique est entièrement piéton, ce qui permet de découvrir la ville en toute tranquillité.
Véritable musée en plein air, la ville haute s’organise autour de trois places. Elle concentre la plupart des monuments (cathédrale orthodoxe, palais, tour du conseil…). Les maisons vivement colorées s’alignent le long de ruelles étroites et multicolores qui laissent au visiteur un souvenir impérissable. Près de la Petite Place, ne ratez pas le Pont des mensonges. Amants se jurant un amour éternel, soldats séduisant les jeunes filles en leur promettant le mariage ou encore marchands malhonnêtes jetés du haut du pont… Les légendes, en effet, sont nombreuses autour de cet ouvrage. L’une d’elle prétend même que le pont s’effondrerait au premier signe de mensonge. Alors, aurez-vous le courage de tester ?
Muzeul Astral, un voyage au cœur de la Transylvanie traditionnelle
Accès : Bus n°13 à la gare de Sibiu (25 mn de trajet), départ toutes les 30 mn. Prix du ticket de bus : 3 lei A/R. Tarif du musée : 17 lei.
Un musée en plein air
Avec une superficie de 100 hectares, le Muzeul Astral est le 2ème plus grand musée en plein air d’Europe. Il se situe dans un cadre enchanteur, au cœur d’une foret vallonnée parsemée de lacs. Au total, plus de 400 bâtiments, essentiellement datés du XIXème siècle, ont été démontés avant d’être remontés dans ce parc. Moulins à vent et à eau, ateliers de potiers et autres artisans, maisons traditionnelles, église en bois, forge… Tout est fait pour immerger le visiteur au cœur d’une Roumanie traditionnelle et authentique.
Nous avons eu un temps déplorable lors de notre visite. Vent, pluie, orage… Le site était ouvert mais, étant donnée les conditions météorologiques et la très faible fréquentation des lieux, tous les ateliers étaient fermés. Par conséquent, le parc était totalement désert. Les conditions étaient donc réunies pour faire de cette visite une parenthèse enchantée. La brume descendait lentement sur les sommets des collines environnantes, ce qui donnait à la forêt une allure mystérieuse, presque inquiétante. Nous nous serions vraiment crues à une autre époque.
Le folklore vampirique
Les vampires font partis du folklore local depuis des siècles. Un enfant mort sans baptême, un suicide ou un décès avant la confession, par exemple, suffisaient à transformer un mort en revenant. Au Moyen-âge, les villageois du sud de la Transylvanie avaient mis au point une technique imparable pour se prémunir contre ce danger. Elle consistait à planter un pieux chauffé à blanc dans le cœur des défunts. Le but ? S’assurer que ces derniers resteraient bien morts. Cela peut nous faire sourire aujourd’hui mais de nombreuses sépultures attestent de ce type de pratique. De fait, force est de reconnaitre que l’atmosphère est propice à enflammer l’imagination. On se surprend même à guetter la forêt noyée dans la brume et à frissonner en imaginant les créatures qui peuvent rôder dans les sous-bois.
Ocna Sibiuli, station thermale aux pieds des Carpates
Situé à proximité de Sibiu, Ocna Sibiuli est une petite station thermale très prisée de la région. Des sources chaudes alimentent deux cratères artificiels à la sortie de la ville. Je ne vous conseille pas forcément cette visite, à moins que vous ne vouliez profiter des installations thermales. Pour être tout à fait honnête, nous n’avons jamais trouvé les sources en question ! Tout d’abord, le bus (départ de la gare de Sibiu) nous a déposé sur les hauteurs du village. Ensuite, les sources sont très mal indiquées (et notre sens de l’orientation laisse fortement à désirer, il faut bien l’avouer 😊). Il vaut donc mieux bien préparer son itinéraire avant de s’y rendre !
Bran, le « château de Dracula »
Accès : un bus part, toutes les heures, de l’autogara 2 de Brasov. Trajet : 30 mn. Tarif : 35 lei avec tarifs réduits pour les enfants (7 lei). Parking payant.
Une renommée usurpée ?
Le château de Bran est le plus populaire de Roumanie. Le château initial fut construit par les chevaliers teutoniques au début du XIIIème siècle. Puis, il fut remanié, en 1377-1382, par les marchands saxons désireux de protéger les routes commerciales entre la Valachie et la Transylvanie.
Sa renommée touristique vient du roman de Bram Stocker qui s’en inspire afin de décrire le château de Dracula. En réalité, cette figure légendaire est inspirée d’un personnage historique qui vécut au XVème siècle : Vlad Tepes Draculea (« fils du dragon »), surnommé « l’empaleur ». Ce prince de Valachie est considéré comme un héros local car il prit la tête de la résistance antiturque. Son surnom lui vient des méthodes cruelles qu’il employait contre ses ennemis puisque il n’hésitait pas à les empaler sur des pieux de bois. La légende et la réalité s’entremêlent donc entre les murs de ce château même s’il est peu probable que Vlad Tepes y ait séjourné.
Une visite centrée sur le mythe de Dracula
Campée sur un éperon rocheux, la forteresse domine les environs de sa masse élégante. L’intérieur, en revanche, peut surprendre tant il semble éloigné de l’image sinistre que le roman de Bram Stocker lui confère. Murs blancs et poutres apparentes, salles à taille humaine, couloirs étroits, pièces bien aménagées… Le décor ne cadre pas avec toute la mise en scène lugubre qui est réalisée autour du mythe de Dracula. Ainsi, une salle entière est dédiée à l’histoire de Vlad Tepes et aux instruments de torture (terriblement imaginatifs) de l’époque. Quant à la forteresse, elle est construite autour d’une cour centrale où se déroulaient les procès pour hérésie.
Certains repartent déçus du château de Bran car sa visite est très orientée vers la légende de Dracula. Des marchands vendent toutes sortes d’objets dérivés autour de la forteresse tandis qu’une attraction sur le thème des vampires a été créée à proximité. Mais sa silhouette imposante, ses salles aux murs blanchis et son architecture biscornue ont de quoi séduire le plus grand nombre.
Sighişoara, la « perle des Carpates »
Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, Sighişoara est la cité médiévale la mieux conservée et la plus évocatrice de Transylvanie. Cet ancien castrum romain fut colonisé par les Saxons vers 1280. Les principaux monuments se concentrent dans la ville haute, perchée sur un plateau et entourée de murailles. Sur la Piata Muzeului, à proximité de la tour de l’horloge, vous pouvez admirer la maison natale de Vlad Dracul, le père de « l’empaleur ». Les maisons colorées donnent une atmosphère dynamique et joyeuse à cette petite cité médiévale. L’escalier des écoliers, entièrement couvert, date de 1642 et permettait aux enfants de rejoindre l’école qui se trouvait en haut de la colline. Au sommet, se trouvent une église ainsi qu’un cimetière noyé par la végétation. Balade sympathique et rafraichissante par 40°C à l’ombre !
Informations pratiques pour un voyage en Transylvanie
La meilleure solution pour un voyage en Transylvanie est de louer une voiture car cela vous donne davantage de liberté et de flexibilité. Cependant, les réseaux de bus et de train sont assez bien développés. Ils vous permettent de relier facilement (mais pas forcément rapidement) les principaux sites touristiques de la région. C’est l’option que nous avons choisi lors de notre voyage en Transylvanie. Tout d’abord, prendre les transports en commun est moins onéreux que la location d’une voiture. Ensuite, cela permet de voyager tout en étant au contact de la population locale. Si vous voyagez avec des enfants, sachez que les trajets sont parfois très long et le confort est loin d’y être optimal. Il faut, par exemple, 7h pour relier Sighişoara à Bucarest dans des cabines bondées et avec peu de place pour s’installer… Autant dire, que nous les avons senti passer !
J’espère que cet article vous aura donné envie d’entreprendre un voyage en Transylvanie. N’hésitez pas à nous laisser vos propres impressions sur cette magnifique région en commentaire et à partager notre article sur vos réseaux sociaux !
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